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actu#1 - Zéro bruit, zéro Covid !!!

  • buildonseverinecol
  • 30 sept. 2020
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 mars 2021

Mythe ou réalité de la maison de demain ?




Ça y est, c’est enfin l’heure d’une bonne pause bien méritée après cette matinée

professionnelle bien chargée. Pourtant, j’ai la sensation que ce petit moment que je

m’octroie n’est pas tout à fait bienvenu surtout après les 2,5 mois de confinement que je

viens de vivre loin de mes proches et de mes équipes.


Si on me questionne sur ce qui m’a le plus manqué pendant cette « pause obligatoire », ma réponse est sans hésiter : les brasseries. Entendre les bruits des casseroles, les serveurs qui vous envoient balader à l’annonce de votre Perrier citron, le chef soupirer quand il voit mon repas «sans gluten » et le patron me poser l’addition à peine ai-je posé mes lèvres sur mon expresso. Je l’avoue c’est un peu cliché, mais ce bruit, cette vie, c’est ce qui fait Paris. C’est donc d’un pas décidé que je me mets en route vers la première « terrasse-trottoir » improvisée et imposée par le gouvernement pour combattre le fameux Covid 19. Dès mon arrivée, la sensation de proximité avec la table voisine m’interpelle, tout me semble si proche, les autres, le trottoir et surtout la route. Bref, j’en souris en silence mais décide tout de même de m’asseoir sur ce nouvel espace créé exprès pour « l’occasion » pour déguster mon premier déjeuner « post Covid » sous le magnifique soleil parisien. A peine installée à une terrasse en plein cœur de Paris, je me rends vite compte que cette place ne sera plus aussi agréable dans les prochaines minutes, aussi jolie soit-elle. Le bruit des voitures m’agresse les oreilles, le gyrophare de la voiture de police qui me frôle est insoutenable. Moi qui pensais qu’avec le confinement, la police allait réduire son deux tons… et bien voilà, cet espoir semble vraiment perdu. Coincée dans cette effervescence d’engins en folie, j’avais presque oublié l’existence des trottinettes qui essayent, tant bien que mal, de se frayer un chemin entre le bus qui roule à plus de 50 Km/h, la voiture qui ne sait plus vraiment si elle est dans la voie réservée aux voitures ou la piste cyclable et ma pauvre table, perdue au milieu de ce multi étau. Quel dieu vais-je donc invoquer pour me sortir de ce pétrin ? On en rigole mais cette situation des plus loufoques à lire est une bien triste réalité.


Les gens seraient-ils devenus dingues en moins de 48 heures de l’annonce du déconfinement progressif ou est-ce le manque d’activité pendant le confinement qui les a rendus fous. En tout cas, il va bien falloir que je trouve une solution pour sauver ma peau et mes oreilles dans les 2 prochaines minutes. Vais-je résister à l’envie de me jeter à l’intérieur du restaurant pour m’y réfugier ? Finalement, la trottinette accélère le pas et me sauve. Ouf, j’ai eu chaud. Après cette série d’émotions intenses mais de courte durée, je suis surprise par les sons émanant cette fois-ci de la table voisine; j’ai comme l’impression que les clients essayent aussi de rivaliser avec la voiture de police ; ils sont dehors, sur le trottoir, même s’il n’y a plus de table disponible à l’extérieur, ils s’en fichent, pourvu qu’ils soient vus et entendus ; ils s’expriment fortement certes, boivent, s’embrassent, comme si le Covid n’avait jamais existé, alors qu’il est encore présent, juste pour montrer qu’ils sont bel et bien vivants. N’en n’ont-ils vraiment pas conscience ? Je continue d’en sourire intérieurement et me demande comment je vais pouvoir supporter ce brouhaha général, après plusieurs mois de calme et de silence pratiquement absolu. Comment avons-nous pu supporter un tel bruit avant l’épopée Covid ? Personnellement, je me rends compte que mes oreilles ne sont plus du tout habituées aux sons et je m’aperçois vite que je ne suis pas la seule dans ce cas-là ; les autres clients ici présents sursautent aussi. Est-ce cela que l’on appelle le choc post-traumatique ? Que faire pour atténuer ces bruits et leurs implications dans nos vies au quotidien ? Il est vrai que le Covid a finalement tout changé ou presque : il y a ceux qui veulent du bruit et pour qui, le confinement a été le début d’un long calvaire ; et les autres qui ne rêvaient que d’une chose, entendre la nature s’exprimer dès 5h du matin à l’exception du coq qui, perturbé par ces changements, a volontairement décalé son réveil dans l’océan indien à 2H du matin. Encore un nouveau charme de mon île préférée, La Réunion où j’y suis restée deux mois et demi confinée. Devons-nous revoir notre copie et adapter nos nouveaux sens à notre habitation puisque celle-ci est devenue, in fi ne, le seul endroit finalement fi able et protecteur pour l’espèce humaine ? Du coup, ce questionnement m’amène beaucoup plus loin dans ma réflexion sur cette gestion de la crise et du bruit notamment dans mon métier lié à la construction. Et si finalement, la construction devenait plus vertueuse en proposant aux gens d’acheter non pas une « baraque ou appart classique » mais plutôt un vrai cocon qui serait un « mélange savant » entre une bulle de douceur au milieu d’un environnement très vivant et une sécurité à toutes épreuves pour retrouver la paix intérieure ? Et c’est d’ailleurs le constat que j’ai fait à mon retour de l’étranger où certains promoteurs m’ont demandé d’intégrer un nouveau critère dans les futurs appels d’offres pour les promotions immobilières : le « zéro bruit ». Ceci dans l’unique but de répondre favorablement aux nouveaux besoins de leurs clients qui sont devenus intransigeants avec leur entourage et leur environnement proche en matière de pollution sonore.


Cela va de la porte d’entrée située à l’entrée de l’immeuble qui est souvent bien trop bruyante dès qu’elle se referme pour les occupants du rez-de-chaussée, aux fenêtres encore plus étanches aux sons qu’auparavant, sans oublier les escaliers de secours désolidarisés des murs mitoyens avec des appartements pour éviter les vibrations, ainsi que les portes de parking qu’il faudra insonoriser pour éviter de réveiller en pleine nuit nos chers hôtes habitant juste au-dessus de celles-ci. Étonnant quand on sait qu’à la base, ces questions auraient dû être normalement intégrées depuis bien longtemps dans les constructions, c’est du bon sens et pourtant, on préfère réinventer la roue à chaque construction. En tout cas, certains promoteurs ont fl airé le fi lon et ont décidé de voguer sur cette nouvelle tendance du «zéro bruit » en mettant en avant, ces petits détails très « marketing » et qui seront censés vous rendre la vie plus supportable. Dans ce cas, pourquoi les promoteurs n’ont-ils pas déjà pensé à promouvoir le « zéro Covid » ou le « 100 % bien être et bien vivre » ? Outre le bruit qui est l’un des critères importants qui sera intégré dans les nouveaux projets de construction, il y aura le critère du coût pour arriver à bout du Covid tout en garantissant le bien être dans ces nouvelles résidences. L’expérience nouvelle et exceptionnelle que nous venons de vivre, nous a démontré que pour faire reculer les cas de covid, il fallait rester cloisonné chez soi. Par conséquent et pour répondre aux prochains confinements, voici les autres critères qui devront être repensés pour survivre à un nouvel épisode de crise sanitaire : Perfectionner la qualité de l’air à l’intérieur des logements ainsi que dans les parties communes (recyclage de l’air) en réfléchissant bien à la sélection des équipements techniques » ; et oui cela va vous étonner mais toutes les centrales d’air ne sont pas si efficaces que ça, d’où l’importance de choisir le bon produit avec le bon niveau de filtrage et non uniquement le prix pour qu’il soit efficace et non décoratif. Améliorer l’hygiène dans les parties communes : intensifier les plages horaires et fréquence de nettoyage en formant les utilisateurs aux produits et dosages, nettoyage des poignées de porte ou installation de portes automatiques avec ouverture par vision oculaire) ; les clés sont de vrais nids à microbes, les poignées et vitres aussi. Sans oublier de mettre un désinfectant dans les ascenseurs car les claviers sont aussi de vrais nids à bactéries. Créer des espaces extérieurs indispensables au bien être : le sport est important surtout quand on ne peut plus bouger de chez soi. Pour cela, il est tout à fait possible de créer une piste de course autour des résidences et des équipements urbains permettant de faire du sport. Les espaces de relaxation sont tout aussi importants pour lire et se détendre, c’est pourquoi des salles de sport accompagnées de spa ou de piscine, salle de yoga et de relaxation pour refouler les tensions sont fréquentes aux Etats Unis, entre autres. Les enfants ne devront pas être oubliés avec des espaces de jeux dédiés et un potager serait un pas vers une relative autonomie alimentaire pour tous.. Proposer un accès internet sécurisé pour ne pas perdre le lien avec l’extérieur et le travail si nous ne voulons pas réduire à néant notre économie qui est déjà en mauvaise posture.


Créer davantage d’espaces communs ou supplémentaires ou additionnels en plus des surfaces habitables pour réunir ses proches malgré le Covid sans pour autant affecter les autres résidents (espace cinéma, salle de jeux, salle de réunion, barbecue extérieur) Intégrer des services type conciergerie (retrait du pressing, proposition de dépôt de ses courses alimentaires ou non, coursiers, etc.) Anticiper les autres sujets qui pourraient devenir problématiques pour l’espèce humaine comme l’eau (rajouter des filtres sur le réseau de l’eau de ville si une pollution de l’eau est détectée) La maison ou la tour du bien-être sont enfin décrites. Il n’y a plus qu’à construire ou à réadapter ce qui peut l’être. Cela me fait bien rire et je me dis que nous vivons tout de même dans une époque incroyable, où les idées sont plus rapides que nos chers services instructeurs et qu’il est peut-être utopique de penser que nous pourrons bénéficier de ces bonnes idées avant le prochain confinement. En attendant, les oiseaux qui chantent si bien leur présence , n’ont qu’à bien se tenir ainsi que le coronavirus que je salue de loin. Séverine COLAS


 
 
 

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